Rencontre avec Déborah Elbaz, co-fondatrice de Yade
Dauphine Alumni est allé à la rencontre de Déborah Elbaz, co-fondatrice de Yade.
Pauline Godard, Chargée de communication de Dauphine Alumni : Quelles études avez-vous suivies au sein de Dauphine ?
DE : J’ai été diplômée du Master 2 Business Développement en 2018.
PG : Qu’est-ce-que Yade ?
DE : Yade est une marque de lingerie parisienne, fashion et lifestyle dont le but est de sublimer le quotidien des femmes. Pour notre première saison, nous avons choisi de nous spécialiser dans les collants. Accessoire utilisé par toutes les femmes, mais souvent peu valorisé. Nous avons souhaité faire de cet accessoire, un élément central de leurs tenues. Le détail mode qui fait la différence. Nous concevons tous nos produits à Paris, et produisons en Europe, notamment en Italie.
PG : En quelle année avez-vous créé votre projet ?
DE : Yade est né dès la fin de nos études, en 2018.
PG : Comment avez-vous eu l’idée de créer Yade ?
DE : Nous avons longuement discuté avec Yaël, mon associée, et sommes venues au constat qu’il y avait réellement une part de marché à saisir. Un « océan bleu » comme nous ont appris nos études à Dauphine. Aujourd’hui, on achète des collants comme on achète une bouteille d’eau. Nous souhaitons être la première marque à initier le plaisir d’achat d’un collant, à en faire un accessoire que l’on achète par envie et non plus seulement par nécessité, à en faire un cadeau. Nous avons passé beaucoup de temps à la construction de notre univers (très rose, très girly), afin d’établir une réelle empreinte marketing différenciante.
PG : Comment organisez-vous vos démarches commerciales ?
DE : Toutes nos démarches commerciales sont menées en équipe. L’activation de nos démarches commerciales, que ce soit en terme de communication ou de distribution, nécessite de travailler avec plusieurs acteurs. La vente en B2C requiert beaucoup d’organisation et de rigueur. Un élément manquant à la chaîne peut engendrer beaucoup de retard voire la perte d’un contrat important.
PG : Comment s’est passé le lancement de votre projet auprès du public ?
DE : Notre projet s’est lancé hors saison (fin mars), trop tard pour la vente de collants. Cependant, malgré les faibles ventes durant les mois de lancement, nous avons pu optimiser notre logistique et réaliser de nombreux tests nécessaires au bon déroulement de la forte saison (test prix, produits, marketing, etc.). Depuis septembre, nous avons lancé quatre collections. Notre notoriété est grandissante et selon nos projections, nos objectifs quantitatifs devraient être atteints pour la saison. Ceci nous permettra d’engendrer la prochaine étape, à savoir la levée de fonds. Nous prenons beaucoup de temps à bâtir une communauté attachée à notre marque et à nos valeurs. Nous remarquons que la plupart de nos clientes passent de nouveau commande. Lorsque l’on touche une petite ville par exemple, le bouche à oreille fonctionne relativement bien puisque des commandes de la même ville suivent quelques jours plus tard. Une belle récompense pour notre équipe.
PG : Quelle est votre cible ?
DE : Initialement, nous avons conçu Yade pour les femmes entre 15 et 35 ans. Mais nous nous rendons compte que nos clientes ont davantage entre 20 et 50 ans.
PG : Quelle importance accordez-vous à la construction d’un réseau dans un parcours professionnel ?
Depuis le départ de notre aventure, toutes nos avancées ont été faites grâce à notre réseau, qu’il soit professionnel, amical ou familial. C’est un élément décisif à l’avancée d’un projet.
PG : Qu’est-ce que vos études à Paris-Dauphine vous ont apporté dans votre projet ?
DE : La rigueur, la rapidité d’exécution, la réactivité face aux imprévus, l’élocution. Dauphine m’a notamment appris à m’exprimer en public, à argumenter, même quand je n’avais pas les réponses aux questions posées, à travailler en équipe. La semaine dernière nous avons dû partir en Pologne pour des négociations. J’avais réellement l’impression d’être à la phase pratique de mon enseignement. Argumenter, convaincre, trouver des solutions, paraître professionnelle malgré mon jeune âge, et le tout en anglais. Je vous épargne les aléas de la conduite d’une voiture en Pologne sous la neige, mais une chose est sûre, Dauphine nous a vraiment bien préparés !
PG : Que pensez-vous des actions menées par Dauphine Alumni ?
DE : Dauphine Alumni est un acteur que j’ai toujours soutenu. Je trouve les actions de l’association très pertinentes et de plus en plus fédératrices. Le dernier événement, Prix Made In Dauphine qui récompensait les succès dauphinois était une grande réussite. Faire prendre conscience que les dauphinois sont des talents porteurs de projets innovants est d’après moi, la meilleure manière de faire grandir ce sentiment d’appartenance et cette fierté d’avoir fait Dauphine. On m’a toujours reproché de « sortir du cadre », mais c’est exactement pour cette raison là que j’ai choisi de faire cette Université.
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