Livre - L’Europe fédérale, cette utopie vivante
L’Europe fédérale, cette utopie vivante
Qu’en est-il de la dialectique entre approfondissement et élargissement de l’Union, entre supranationalité et subsidiarité ? Donne-t-on assez de place aux symboles européens et à la « fierté européenne » ? Quelles sont les valeurs communes de l’Europe unie ?
Un an après avoir écrit La réussite de l’Europe - Union, énergie et technologie où le pragmatisme était de mise, dans L’Europe fédérale, cette utopie vivante (toujours publié chez l’Harmattan), j’essaie d’emporter le lecteur vers des cieux plus idéalistes. Comme l’écrit Enrico Letta, Président de l’Institut Jacques Delors, dans sa préface : « un fil conducteur très clair sert de trame au lecteur : si les peuples d’Europe, si les États membres de l’Union, si les Européens veulent que leurs valeurs soient entendues et respectées dans le monde, il faut avancer sur les pas de Giuseppe Mazzini et de Victor Hugo vers les États-Unis d’Europe ».
Le choix de l’Europe unie, du progrès et de l’ouverture est gagnant, qu’il s’agisse de l’espérance de vie, de la santé, de la durabilité ou de la richesse par habitant. Le « mix européen » composé des quatre libertés fondamentales, du respect de l’État de droit, de l’abolition de la peine de mort, du marché intérieur ainsi que des politiques de solidarité (agriculture, cohésion économique et sociale, développement) - a fait ses preuves. Un exemple concret et actuel : en 1989, la Pologne et l’Ukraine avaient des indicateurs semblables en termes de PIB par habitant et d’espérance de vie. Trente ans plus tard, la richesse par habitant est quatre fois plus élevée à Varsovie qu’à Kiev et un Polonais a une espérance de vie de 78 ans contre 72 pour un Ukrainien (sans prendre la guerre avec la Russie en considération).
Mais je suis convaincu qu’une renaissance européenne doit dépasser l'utilitarisme. Face aux déclinistes de l’Europe, il faut un récit européen rassembleur, un élan spirituel et un sursaut d’intégration vers une Europe fédérale qui permettrait aux Vingt-sept de parler d’une seule voix et d’être entendue par les autres « Empires » que sont la Chine, la Russie ou les Etats-Unis. Cette fédération européenne, souhaitée déjà par Altiero Spinelli en 1941, aurait aboli l’unanimité. Elle serait dotée d’un Parlement bicaméral représentant aussi bien le peuple européen que les États de l’Union ainsi que d’un Exécutif fort et légitime, complétant ainsi les institutions européennes quasi-fédérales que sont la Cour de justice de Luxembourg et la Banque centrale européenne de Francfort.
Un des grands défis de l’avenir consiste à faire rêver les jeunes d’Europe. Celle-ci ne doit pas être « technocratique et frigide ». Elle doit être le terreau fertile de la créativité, de l’entrepreneuriat, de la diversité, de la durabilité et de l’innovation technologique et sociale. Dans L’Europe fédérale, cette utopie vivante, j’invite les lecteurs à parcourir les sentiers de cette Europe unie dont les imperfections ne sont que la manifestation provisoire de sa nécessaire construction en rempart contre les replis nationalistes.
L'Europe fédérale, cette utopie vivante
Edition Harmattan
166 pages
Broché 18€ et Ebook 13,99€ (format PDF)
Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés