Les hackathons au service de l'innovation en marketing / compte rendu de la conférence du 16 mars 2017
Virginie Minchella nous fait partager le contenu de la conférence organisée le 16 mars 2017 à Dauphine :
Trois sociétés du CAC 40 ont été réunies pour témoigner sur la thématique du Hackathon, et plus précisément sur « Les hackathons au service de l’innovation en marketing ». Co-organisée par le Club Dauphine Alumni Marketing et Stratégies et le Master Marketing et Stratégie, cette conférence fut l’occasion pour chacun des intervenants d’aborder le contexte de la mise en place d’un outil tel que le hackathon au sein de son entreprise, pour ensuite en détailler les résultats, forces et enseignements.
Animée par Pierre Volle, la rencontre eut lieu autour de trois experts :
Alors que le hackathon représenta d’abord le fait de réunir des développeurs sur quelques jours pour faire de la programmation collaborative, ce processus créatif s’est ouvert à des profils et thématiques très variés au sein des grandes entreprises. Plus de 200 hackathons ont ainsi été organisés en France [Wikipédia] pour stimuler et accélérer l’innovation.
1. Des contextes et thématiques distincts
Du côté d’Air France, l’idée du hackathon fut lancée lorsque la compagnie a constaté l’ampleur de la digitalisation de la vie des passagers et des collaborateurs. Elle a souhaité étendre cette évolution aux UMs, les mineurs non accompagnés qu’elle prend en charge. C’est sur le sujet précis de digitaliser l’expérience client des UMs et de leur famille que le principe du hackathon fut intégré à l’entreprise.
Pour BNP Paribas, il s’agissait de travailler sur différentes thématiques dans plusieurs pays (8 en 2016) par le biais d’un outil commun d’innovation, qui fut alors le hackathon. Celui-ci permit par ailleurs de créer une relation de longue durée entre les startups participantes et la banque.
Chez Louis Vuitton, l’objectif était de faire travailler différents métiers ensemble et de faire appel à des ressources extérieures, afin d’aboutir à des solutions innovantes : c’est le mode « hackathon » qui fut retenu pour cela. Il y en eut deux : un premier dédié à l’univers de la mode et de la maroquinerie pour développer une application innovante afin de mieux connaître leurs clients, les tendances et anticiper l’évolution du luxe ; un deuxième ayant pour but de mettre en place une nouvelle façon de penser les flux de produits.
2. Des objectifs et une organisation similaires
Pour les 3 entreprises, les bénéfices attendus étaient les suivants : faire travailler différents métiers ensemble pour de meilleures synergies, et surtout créer de l’agilité de façon durable et développer le business.
3. Une organisation précise et des profils de participants variés
Côté organisation, l’ensemble des hackathons s’est déroulé sur 2 ou 3 jours, avec un planning à suivre pour s’assurer d’un déroulement efficace. Chez BNP Paribas, la suite du hackathon a également été définie, puisque les startups gagnantes participent notamment à 3 mois de co-création de leur projet avec la banque, suivis d’un « demo day » avec pitch. Au sein des 3 entreprises, l’idée est bien évidemment d’implémenter de façon effective les solutions retenues.
Les profils des participants variaient selon l’entreprise : des collaborateurs (internes donc) chez Air France, des startups pour BNP Paribas, et un mélange d’étudiants et de startups chez Louis Vuitton. La diversité se retrouvait également sur les compétences : non seulement techniques, mais également en marketing ou en logistique. Pour chacun des hackathons, une attention particulière fut portée à l’accompagnement des participants par des experts internes et externes, afin d’obtenir des propositions pleinement pertinentes.
4. De bons résultats impliquant un renouvellement de cet outil créatif
Toutes les entreprises présentes lors de la conférence sont fières du succès que fut leur hackathon sur les objectifs précédemment évoqués (développer l’état d’esprit agile et le business). D’autres points positifs ont été notés : le hackathon est un sujet intéressant de communication à la fois en interne et en externe, qui permet notamment de travailler sur la marque employeur ; il représente également un apport considérable pour la dynamisation, la valorisation et le partage entre les collaborateurs.
Suite à ce succès, deux hackathons furent organisés à ce jour au sein de LVMH. Du côté d’Air France, 2 autres hackathons eurent lieu suite à celui évoqué, toujours sur des thèmes liés à l’expérience client. De même pour BNP Paribas qui en sera en 2017 à sa 3ème édition au sein de 10 villes dans le monde.
5. Des enseignements et faiblesses à prendre en compte
Cependant, il faut bien sûr tenir compte des aspects suivants pour assurer la meilleure réussite possible à son hackathon : s’assurer de la faisabilité technique et de la possibilité d’industrialiser la solution proposée ; avoir des sponsors suffisamment influents (directeurs notamment) pour inscrire le projet dans les roadmaps existantes ; maintenir la mobilisation des équipes après le hackathon ; adapter et présenter clairement les processus internes lorsque l’on travaille avec des startups, d’autant plus lorsque la relation se prolonge longtemps après l’évènement.
Trois sociétés du CAC 40 ont été réunies pour témoigner sur la thématique du Hackathon, et plus précisément sur « Les hackathons au service de l’innovation en marketing ». Co-organisée par le Club Dauphine Alumni Marketing et Stratégies et le Master Marketing et Stratégie, cette conférence fut l’occasion pour chacun des intervenants d’aborder le contexte de la mise en place d’un outil tel que le hackathon au sein de son entreprise, pour ensuite en détailler les résultats, forces et enseignements.
Animée par Pierre Volle, la rencontre eut lieu autour de trois experts :
- David Neumann de BNP Paribas - Innovation Manager
- Martin Pietri de Louis Vuitton - Ressources Humaines
- Jean-François Darbier d’Air France - Chef de Produit Familles et Passagers à particularités
Alors que le hackathon représenta d’abord le fait de réunir des développeurs sur quelques jours pour faire de la programmation collaborative, ce processus créatif s’est ouvert à des profils et thématiques très variés au sein des grandes entreprises. Plus de 200 hackathons ont ainsi été organisés en France [Wikipédia] pour stimuler et accélérer l’innovation.
1. Des contextes et thématiques distincts
Du côté d’Air France, l’idée du hackathon fut lancée lorsque la compagnie a constaté l’ampleur de la digitalisation de la vie des passagers et des collaborateurs. Elle a souhaité étendre cette évolution aux UMs, les mineurs non accompagnés qu’elle prend en charge. C’est sur le sujet précis de digitaliser l’expérience client des UMs et de leur famille que le principe du hackathon fut intégré à l’entreprise.
Pour BNP Paribas, il s’agissait de travailler sur différentes thématiques dans plusieurs pays (8 en 2016) par le biais d’un outil commun d’innovation, qui fut alors le hackathon. Celui-ci permit par ailleurs de créer une relation de longue durée entre les startups participantes et la banque.
Chez Louis Vuitton, l’objectif était de faire travailler différents métiers ensemble et de faire appel à des ressources extérieures, afin d’aboutir à des solutions innovantes : c’est le mode « hackathon » qui fut retenu pour cela. Il y en eut deux : un premier dédié à l’univers de la mode et de la maroquinerie pour développer une application innovante afin de mieux connaître leurs clients, les tendances et anticiper l’évolution du luxe ; un deuxième ayant pour but de mettre en place une nouvelle façon de penser les flux de produits.
2. Des objectifs et une organisation similaires
Pour les 3 entreprises, les bénéfices attendus étaient les suivants : faire travailler différents métiers ensemble pour de meilleures synergies, et surtout créer de l’agilité de façon durable et développer le business.
3. Une organisation précise et des profils de participants variés
Côté organisation, l’ensemble des hackathons s’est déroulé sur 2 ou 3 jours, avec un planning à suivre pour s’assurer d’un déroulement efficace. Chez BNP Paribas, la suite du hackathon a également été définie, puisque les startups gagnantes participent notamment à 3 mois de co-création de leur projet avec la banque, suivis d’un « demo day » avec pitch. Au sein des 3 entreprises, l’idée est bien évidemment d’implémenter de façon effective les solutions retenues.
Les profils des participants variaient selon l’entreprise : des collaborateurs (internes donc) chez Air France, des startups pour BNP Paribas, et un mélange d’étudiants et de startups chez Louis Vuitton. La diversité se retrouvait également sur les compétences : non seulement techniques, mais également en marketing ou en logistique. Pour chacun des hackathons, une attention particulière fut portée à l’accompagnement des participants par des experts internes et externes, afin d’obtenir des propositions pleinement pertinentes.
4. De bons résultats impliquant un renouvellement de cet outil créatif
Toutes les entreprises présentes lors de la conférence sont fières du succès que fut leur hackathon sur les objectifs précédemment évoqués (développer l’état d’esprit agile et le business). D’autres points positifs ont été notés : le hackathon est un sujet intéressant de communication à la fois en interne et en externe, qui permet notamment de travailler sur la marque employeur ; il représente également un apport considérable pour la dynamisation, la valorisation et le partage entre les collaborateurs.
Suite à ce succès, deux hackathons furent organisés à ce jour au sein de LVMH. Du côté d’Air France, 2 autres hackathons eurent lieu suite à celui évoqué, toujours sur des thèmes liés à l’expérience client. De même pour BNP Paribas qui en sera en 2017 à sa 3ème édition au sein de 10 villes dans le monde.
5. Des enseignements et faiblesses à prendre en compte
Cependant, il faut bien sûr tenir compte des aspects suivants pour assurer la meilleure réussite possible à son hackathon : s’assurer de la faisabilité technique et de la possibilité d’industrialiser la solution proposée ; avoir des sponsors suffisamment influents (directeurs notamment) pour inscrire le projet dans les roadmaps existantes ; maintenir la mobilisation des équipes après le hackathon ; adapter et présenter clairement les processus internes lorsque l’on travaille avec des startups, d’autant plus lorsque la relation se prolonge longtemps après l’évènement.
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Les hackathons au service de l'innovation en marketing / compte rendu de la conférence du 16 mars 2017
2017-04-26 17:08:03
www.dauphine-alumni.org
https://www.dauphine-alumni.org/medias/image/61119013463caa31dcecee.png
2017-05-02 17:08:03
2017-04-26 17:42:53
Christophe JUAREZ
Virginie Minchella nous fait partager le contenu de la conférence organisée le 16 mars 2017 à Dauphine :
Trois sociétés du CAC 40 ont été réunies pour témoigner sur la thématique du Hackathon, et plus précisément sur « Les hackathons au service de l’innovation en marketing ». Co-organisée par le Club Dauphine Alumni Marketing et Stratégies et le Master Marketing et Stratégie, cette conférence fut l’occasion pour chacun des intervenants d’aborder le contexte de la mise en place d’un outil tel que le hackathon au sein de son entreprise, pour ensuite en détailler les résultats, forces et enseignements.
Animée par Pierre Volle, la rencontre eut lieu autour de trois experts :
David Neumann de BNP Paribas - Innovation Manager
Martin Pietri de Louis Vuitton - Ressources Humaines
Jean-François Darbier d’Air France - Chef de Produit Familles et Passagers à particularités
Alors que le hackathon représenta d’abord le fait de réunir des développeurs sur quelques jours pour faire de la programmation collaborative, ce processus créatif s’est ouvert à des profils et thématiques très variés au sein des grandes entreprises. Plus de 200 hackathons ont ainsi été organisés en France [Wikipédia] pour stimuler et accélérer l’innovation.
1. Des contextes et thématiques distincts
Du côté d’Air France, l’idée du hackathon fut lancée lorsque la compagnie a constaté l’ampleur de la digitalisation de la vie des passagers et des collaborateurs. Elle a souhaité étendre cette évolution aux UMs, les mineurs non accompagnés qu’elle prend en charge. C’est sur le sujet précis de digitaliser l’expérience client des UMs et de leur famille que le principe du hackathon fut intégré à l’entreprise.
Pour BNP Paribas, il s’agissait de travailler sur différentes thématiques dans plusieurs pays (8 en 2016) par le biais d’un outil commun d’innovation, qui fut alors le hackathon. Celui-ci permit par ailleurs de créer une relation de longue durée entre les startups participantes et la banque.
Chez Louis Vuitton, l’objectif était de faire travailler différents métiers ensemble et de faire appel à des ressources extérieures, afin d’aboutir à des solutions innovantes : c’est le mode « hackathon » qui fut retenu pour cela. Il y en eut deux : un premier dédié à l’univers de la mode et de la maroquinerie pour développer une application innovante afin de mieux connaître leurs clients, les tendances et anticiper l’évolution du luxe ; un deuxième ayant pour but de mettre en place une nouvelle façon de penser les flux de produits.
2. Des objectifs et une organisation similaires
Pour les 3 entreprises, les bénéfices attendus étaient les suivants : faire travailler différents métiers ensemble pour de meilleures synergies, et surtout créer de l’agilité de façon durable et développer le business.
3. Une organisation précise et des profils de participants variés
Côté organisation, l’ensemble des hackathons s’est déroulé sur 2 ou 3 jours, avec un planning à suivre pour s’assurer d’un déroulement efficace. Chez BNP Paribas, la suite du hackathon a également été définie, puisque les startups gagnantes participent notamment à 3 mois de co-création de leur projet avec la banque, suivis d’un « demo day » avec pitch. Au sein des 3 entreprises, l’idée est bien évidemment d’implémenter de façon effective les solutions retenues.
Les profils des participants variaient selon l’entreprise : des collaborateurs (internes donc) chez Air France, des startups pour BNP Paribas, et un mélange d’étudiants et de startups chez Louis Vuitton. La diversité se retrouvait également sur les compétences : non seulement techniques, mais également en marketing ou en logistique. Pour chacun des hackathons, une attention particulière fut portée à l’accompagnement des participants par des experts internes et externes, afin d’obtenir des propositions pleinement pertinentes.
4. De bons résultats impliquant un renouvellement de cet outil créatif
Toutes les entreprises présentes lors de la conférence sont fières du succès que fut leur hackathon sur les objectifs précédemment évoqués (développer l’état d’esprit agile et le business). D’autres points positifs ont été notés : le hackathon est un sujet intéressant de communication à la fois en interne et en externe, qui permet notamment de travailler sur la marque employeur ; il représente également un apport considérable pour la dynamisation, la valorisation et le partage entre les collaborateurs.
Suite à ce succès, deux hackathons furent organisés à ce jour au sein de LVMH. Du côté d’Air France, 2 autres hackathons eurent lieu suite à celui évoqué, toujours sur des thèmes liés à l’expérience client. De même pour BNP Paribas qui en sera en 2017 à sa 3ème édition au sein de 10 villes dans le monde.
5. Des enseignements et faiblesses à prendre en compte
Cependant, il faut bien sûr tenir compte des aspects suivants pour assurer la meilleure réussite possible à son hackathon : s’assurer de la faisabilité technique et de la possibilité d’industrialiser la solution proposée ; avoir des sponsors suffisamment influents (directeurs notamment) pour inscrire le projet dans les roadmaps existantes ; maintenir la mobilisation des équipes après le hackathon ; adapter et présenter clairement les processus internes lorsque l’on travaille avec des startups, d’autant plus lorsque la relation se prolonge longtemps après l’évènement.
https://www.dauphine-alumni.org/medias/image/thumbnail_47514766965f3048194c88.png
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